Aides financières

L’établissement est habilité à recevoir des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).

L’APA en établissement est une aide accordée par le Conseil Départemental aux personnes âgées rencontrant des difficultés pour accomplir des gestes simples de la vie quotidienne.

En établissement, cette allocation permet au bénéficiaire de s’acquitter d’une partie du tarif dépendance de l’établissement où il réside.

Les modalités de calcul de l’APA en établissement obéissent à des règles et à des formules précises :

Si avant l’entrée en établissement le futur résident bénéficie déjà de l’APA à domicile, aucune démarche n’est à réaliser. Le bureau administratif se mettra en relation avec votre Conseil Départemental et un transfert d’APA à domicile en APA en établissement s’effectuera.

Si avant l’entrée en établissement vous ne bénéficiez pas de l’APA à domicile, alors un dossier auprès du Conseil Départemental ou de la Mairie de votre domicile de secours (résidence habituelle du résident avant l’entrée en établissement de plus de 3 mois. La détermination du ­domicile de secours est aujourd’hui régie­ par le Code de l’action sociale et des ­familles (CASF), en ses articles L.122-1 à L.122-5) doit être rempli au nom du futur résident.

Quinze jours après l’entrée, le médecin coordonnateur de l’établissement va évaluer le degré d’autonomie sur la base de 10 variables relatives à la perte d’autonomie physique et psychique.

Un niveau GIR (Groupe-Iso-Ressources) sera attribué au futur résident allant de 1 à 6. Le Conseil Départemental valide par la suite cette évaluation et calcule le montant de l’allocation qui sera versée.

Le montant de l’allocation est égale au tarif dépendance de l’établissement applicable au GIR, auquel on soustrait la part du ticket modérateur (GIR 5/6).

L’APA varie selon le niveau de dépendance et les revenus de l’intéressé et fait l’objet d’une révision annuelle. Elle est versée normalement au bénéficiaire mais peut être versée à l’établissement dans les cas suivants :

  • Le résident dépend du Conseil Départemental des Hautes Pyrénées,
  • Le résident est bénéficiaire de l’aide sociale à l’hébergement,
  • Le Conseil Départemental du domicile de secours souhaite que l’allocation soit versée directement à l’établissement.

Il n’y a pas de récupération de l’APA sur la succession, ni de recours contre le donataire ou légataire.

L’aide au logement désigne le financement partiel des charges liées à l’hébergement par la Caisse d’Allocations Familiales ou la Mutualité Sociale Agricole (selon le régime d’assurance sociale).

Cette aide est attribuée sous conditions de ressources et les barèmes correspondant à cette aide sont révisés périodiquement.

L’aide au logement est versée directement au résident sauf s’il est bénéficiaire de l’aide sociale à l’hébergement. Dans ce cas, l’aide au logement est versée directement à l’établissement.

L’établissement est habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale.

L’aide sociale est une aide accordée par le Conseil Départemental qui s’adresse aux personnes âgées dont les ressources et/ou celles de leurs obligés alimentaires* sont insuffisantes pour couvrir les frais d’hébergement.

Le dossier est à constituer auprès du Centre Communal d’Action Sociale (C.C.A.S.) ou de la Mairie du domicile de secours du futur résident dès l’entrée en établissement ou dès l’impossibilité de prendre en charge les frais d’hébergement.

Le dossier complet est ensuite transmis pour instruction, après avis du C.C.A.S., au service des personnes âgées du Conseil Départemental dans un délai d’un mois après son dépôt.

La décision est prise par le Président du Conseil Départemental et peut être contestée, dans les deux mois à compter de la réception de la notification, devant la Commission départementale.

Les frais peuvent être pris en charge à compter de la date d’entrée en établissement à condition que la demande ait été déposée dans les deux mois qui suivent la date d’entrée.

Les ressources prises en compte pour le dossier sont :

  • Le revenu net global mentionné dans le dernier avis d’imposition ou de non-imposition,
  • Les revenus soumis au prélèvement libératoire en application de l ‘article 125 A du Code général des impôts,
  • Les biens mobiliers ou immobiliers non productifs de revenus, à l’exclusion de ceux constituant l’habitation principale lorsqu’elle est occupée par le demandeur, son conjoint ou concubin.

Ne sont pas prises en compte les retraites du combattant, les pensions servies en vertu du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre et les pensions attachées aux distinctions honorifiques (légion d’honneur).

L’aide sociale prend en charge le coût correspondant à l’hébergement (prix de journée de l’établissement et ticket modérateur – GIR 5/6) et le verse à l’établissement.

Le Président du Conseil Départemental peut également décider de fixer une participation à la charge du conjoint et/ou des obligés alimentaires.

Dès la prise en charge par l’aide sociale, la personne âgée devra verser au Conseil Départemental 90% de ses ressources, y compris les revenus de capitaux mobiliers et l’intégralité de l’allocation logement afin de participer à ses frais d’hébergement.

Une somme égale à 10% de ses ressources, avec un minimum qui ne peut être inférieur à 1% du montant annuel  de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) est laissée à sa disposition, dite argent de poche (Articles L132-3 et L132-6 du CASF).

Une aide à la mutuelle peut également être accordée. Son montant varie selon les départements.

L’aide sociale est une avance récupérable. La récupération peut avoir lieu selon l’article L132.8 du Code de l’Action Sociale et des familles :

  • Dès le 1er euro d’actif net successoral,
  • Auprès du bénéficiaire en cas de retour à meilleure fortune,
  • Auprès des légataires du bénéficiaire,
  • Auprès des donataires du bénéficiaire lorsque la donation est intervenue postérieurement à la demande d’aide sociale ou dans les dix ans qui ont précédé cette demande,
  • Une hypothèque légale peut être requise sur les biens immeubles du bénéficiaire pour la garantie des recours en récupération.

Il convient à chacun de se rapprocher du Conseil Départemental de son domicile de secours pour connaître les particularités de votre département concernant l’aide sociale en hébergement.

* Obligés alimentaires : L’obligation alimentaire est une aide matérielle qui est notamment due à son époux (se) dans le besoin et qui n’est pas en mesure d’assurer sa subsistance. Cette obligation s’étend aux alliés en ligne directe (ascendants, descendants). Elle est considérée comme un devoir de secours qui se manifeste par une entraide conjugale. Son montant varie en fonction des ressources de l’obligé alimentaire et des besoins du demandeur (Code civil articles 205 à 2012, 307 et 367).